Tout savoir sur le Schizochytrium SP.

Les huiles de Schizochytrium sont des « Novel Food » au sens de la législation européenne.

Les Nouveaux Aliments (ou Novel Food) sont une catégorie d’aliments ou d’ingrédients qui sont considérés comme n’ayant pas été consommé dans une région) une date donnée. L’aliment ne doit pas présenter de risques pour la santé, compte tenu des données scientifiques disponibles ; son utilisation prévue n’entraîne pas un déséquilibre nutritionnel.

Il existe 2 sortes de microalgue marine riches en oméga-3 :

L’huile extraite de la microalgue Schizochytrium sp.

Cette huile ne contient pas moins de 32% de DHA mais pas d’EPA. Selon le règlement EU 2017/2470, pour les compléments alimentaires qui en contiennent, la dose journalière maximale est de 250 mg de DHA.

L’huile extraite de la microalgue Schizochytrium sp. à teneur élevée en DHA et EPA

Cette huile ne contient pas moins de 22,5 % de DHA et pas moins de 10% d’EPA. Selon le règlement EU 2017/2470, pour les compléments alimentaires qui en contiennent, la dose journalière maximale est de 3.000 mg de DHA et d’EPA combinés.

L’huile de microalgues en tant que nouvel aliment (Novel Food)

Conformément à la réglementation européenne, l’huile de Schizochytrium sp. riche en EPA et DHA (huile de microalgues) est considérée comme un nouvel aliment et est donc soumise à des dispositions spécifiques.

En tant que Novel Food, des quantités maximales d’EPA et de DHA ont été définies par la réglementation. Ainsi, l’huile d’algue peut actuellement être recommandée comme complément alimentaire au sens de la directive 2002/46/CE à hauteur de 3000 mg pour les adultes mais uniquement à hauteur de 450 mg d’EPA + DHA pour les femmes enceintes et allaitantes. Un apport réduit en EPA et DHA provenant d’huile de microalgues s’applique également aux nourrissons et aux jeunes enfants de moins de 4 ans.

En revanche, l’EPA et le DHA issus de l’huile de poisson ne sont pas considérés comme de nouveaux aliments, de sorte que jusqu’à 5000 mg d’EPA + DHA par jour sont considérés comme sûrs pour les adultes selon les recommandations de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments). Il n’existe pas de réglementation spécifique pour les femmes enceintes et allaitantes ni pour les enfants.

Contexte de recommandation de la consommation d’huile d’algue

Concernant les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les enfants, les recommandations officielles divergent en raison du règlement spécifique des Novel Food.

Ci-dessous découvrez comment conseiller les femmes enceintes et les enfants afin de garantir un apport suffisant en oméga-3.

En tant que thérapeute, à quoi dois-je faire attention lorsque je recommande des oméga-3 issus d’huile d’algue ?

Pour les femmes enceintes

Sur la base des études actuelles et de l’indice HS-Omega-3® (comme défini de manière standardisé par le laboratoire Omegametrix), une personne lambda a besoin d’environ 2000 mg d’oméga-3 sous forme d’EPA et de DHA par jour pour optimiser son indice oméga-3 et réduire son rapport oméga-6 / oméga-3.

En cas de grossesse, les lignes directrices nutritionnelles prévoient un besoin supplémentaire de 200 mg par jour pour l’enfant à naître. Un indice oméga-3 compris entre 9 et 11% est considéré comme protecteur pour de nombreuses indications. Cela concerne notamment

• le risque d’accouchement prématuré avant la 34e semaine de grossesse
• le désir d’enfant : amélioration de la qualité des ovules et des spermatozoïdes
• la prévention des dépressions postnatales de la mère.

Le problème est qu’une grande partie de la population a un indice oméga-3 inférieur à 9 (en moyenne : 5,5%). Ainsi, la majorité des femmes sont déjà en déficit au moment du début de la grossesse. Un apport de 450 mg d’EPA et de DHA par jour, tel qu’il doit désormais être recommandé par le règlement Novel Food, ne suffira donc pas à la grande majorité des femmes enceintes pour atteindre et maintenir un indice oméga-3 compris entre 9 et 11%.

Pour les enfants

Chez les enfants également, les études montrent qu’un indice d’oméga-3 dans la fourchette cible permet de réduire le risque de maladies auto-immunes et atopiques et est absolument essentiel pour son développement cognitif.

Cependant, en raison du règlement sur les nouveaux aliments, un produit oméga-3 à base d’huile de microalgues ne peut être recommandé qu’à partir de l’âge de 4 ans et à un dosage plus élevé. C’est pourquoi nous souhaitons vous donner une recommandation de dosage en fonction du poids – spécifiquement pour le produit NORSAN Vegan – afin d’assurer malgré tout un apport suffisant pendant l’enfance.

La règle est la suivante : 30 mg d’oméga-3 (EPA+DHA) par kilogramme de poids corporel.

Il est ainsi possible de calculer le dosage correspondant à chaque poids corporel.

Conclusion

Nous recommandons d’augmenter l’indice oméga-3 selon le principe « mesurer – analyser – réguler » et de formuler des recommandations en conséquence et adaptées à chaque individu. Les analyses d’acides gras effectuées confirment que la prise quotidienne de 2000 mg d’acides gras oméga-3 (ou d’une quantité différente pour les enfants) est généralement nécessaire pour combler un déficit en oméga-3 et maintenir le taux dans une plage optimale.

Les directives, règlements et lignes directrices sont souvent un peu en retard sur les connaissances scientifiques actuelles et formulent des recommandations très conservatrices. Notre expérience combinée aux études actuelles montre qu’un apport réduit sur la base de la réglementation Novel Food ne suffit pas pour optimiser son apport en oméga-3.

C’est à la femme enceinte ou aux parents qu’il revient de décider s’ils souhaitent s’écarter des recommandations officielles et prendre une plus grande quantité d’oméga-3 provenant d’algues ou s’ils préfèrent utiliser de l’huile de poisson. Nous estimons toutefois qu’il est de notre devoir d’informer sur les risques pour la santé d’une carence en oméga-3 et sur l’approvisionnement adapté aux besoins.